Amours unilatérales
A mes appels tu n’as pas répondu
Mes petits signes ne t’ont point intéressé
A croire que mes gémissements ininterrompus
Sont les douces notes de ta musique préférée.
Ton mépris m’est fatal quoiqu’élégant
Et pour moi qui t’aime à en mourir
Ce grand dédain, ces rejets humiliants
Sont les nuages peuplant l’horizon de mon martyre.
Et si seulement tu savais
La force et la pureté de mon désir
Tu ne m’aurais pas dit : jamais !
Et aurais plutôt feint d’y réfléchir.
Ton charme je n’ai pu déceler
Ton regard et ton sourire mielleux,
S’ils n’avaient trouvé un cœur déjà morcelé,
Auraient pu me paraître si merveilleux.
Tes efforts je n’ai jamais pu reconnaître
La faute à mon égo surdimensionné
Je fus pathétique dans le rôle du faux maître
Alors que tu voulais juste un amant passionné.
Et si seulement j’avais pu me hisser
Au noble rang de l’amour que tu me vouais
J’aurais eu mieux que ces idylles au rabais
Sur lesquelles j’aurais mieux fait de pisser.
Badiaano